– Garantir un droit à l’alimentation et faire évoluer le système alimentaire 17.10.24
L’alimentation a été mise au cœur des débats publics par les crises écologiques et agricoles, mais aussi les difficultés sociales liées au Covid et à l’inflation. La revendication d’un "droit à l’alimentation" se structure travers les expérimentations d’une "Sécurité sociale de l’alimentation".
Avec Bénédicte Bonzi Doctorante en anthropologie à l’EHESS
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/le-journal-de-l-eco/garantir-un-droit-a-l-alimentation-et-faire-evoluer-le-systeme-alimentaire-9628654
– De l’aide alimentaire à la sécurité sociale de l’alimentation 4.06.24
Comment, l’aide alimentaire, fondée sur le don, peut-elle lutter contre la pauvreté et les injustices sociales ? Alors que l’aide alimentaire s’est institutionnalisée et soutient des milliers de personnes en France, il faut s’interroger sur les angles morts de ce système. Seul le projet d’une Sécurité Sociale de l’Alimentation peut permettre de désengorger l’aide alimentaire et la sortir de la logique du marché.
https://aoc.media/analyse/2024/06/03/de-laide-alimentaire-a-la-securite-sociale-de-lalimentation/
– Du don à la notion de violences alimentaires : Bénédicte Bonzi présente son travail de thèse
– Bénédicte Bonzi, avec Clément Staphane Dali, Manu Aze : Et si la France qui a faim reprenait la terre aux machines ? Séance du 26 mars- de 14h à 17h à Paris et en visio
*14h-15h : Clément Stéphane Dali
Subjectivité(s) féminine(s) dans le coupé-décalé : pratique de l’écoute active des travailleuses du sexe de la rue des bars à Abidjan-Cocody.
Dès l’apparition du coupé-décalé, les sciences sociales ont eu la juste intuition de l’envisager non pas comme une énième danse urbaine, mais comme une expression véritable du zeitgeist africain. Le consensus selon lequel la ferveur des pistes de danses abidjanaise rejoue, surjoue et grossit à dessein les traits de l’époque, a très vite été établi. Des idiotismes abidjanais comme concept coupé-décalé ou le coupé-décalé n’est pas facile démontrent la pleine conscience des agents sociaux, d’être les contemporains non pas d’une danse mais d’un ensemble nouveau de valeurs, de pratiques et de paradigmes sociaux. Ces paradigmes sont puissamment genrés et assignent aux nombreuses femmes qui évoluent dans le milieu de la nuit abidjanaise, des places, des positions et des espérances. Dans cette communication, je souhaiterais restituer et discuter de mon expérience d’enquêtes auprès des travailleuses de sexe de la rue des bars à Abidjan. Les entretiens que j’ai menés auprès de cette population ont épistémiquement été orientés par le mot d’ordre de Bourdieu, qui dans Introduction à la socioanalyse, invitait à une : « forme d’écoute active et armée demandant une posture en apparence contradictoire : d’un côté une disponibilité totale envers la personne interrogée, une soumission entière à la singularité de son cas particulier, (…) de l’autre, une interrogation méthodique, forte de la connaissance des conditions objectives, communes à toute une catégorie, et attentive aux effets de la relation d’enquête. On pourrait parler aussi d’auto-analyse assistée : en plus d’un cas, nous avons eu le sentiment que la personne interrogée profitait de l’occasion qui lui était donnée de s’interroger sur elle-même et de la licitation ou de l’incitation que lui assuraient nos questions ou nos suggestions (…) pour opérer un travail d’explicitation, souvent douloureux et gratifiant à la fois » (Bourdieu 1991)
*15h-17h : Bénédicte Bonzi et Manu Aze
Et si la France qui a faim reprenait la terre aux machines ? (intervention ouverte au public)
Présentation croisée des ouvrages de l’Atelier paysan, par Manu Aze co-auteur de Reprendre la Terre aux machines, manifeste pour une autonomie paysanne et alimentaire paru au Seuil en 2019 et de Bénédicte Bonzi chercheure associée au LAP autrice de La France qui a Faim, Le don à l’épreuve des violences alimentaires paru au Seuil en 2023.
Alors que l’actualité est brûlante tant sur la question de l’aide alimentaire que du devenir de l’agriculture, cette présentation s’attachera à décrire les liens entre agriculture et aide alimentaire tant dans les maux que dans la politique nationale. En effet, la loi de modernisation agricole de 2010 a introduit l’aide alimentaire comme un débouché potentiel à l’agriculture, comment en sommes-nous arrivés là et qu’est-ce que cela a produit ? Pourquoi 10 ans après à l’écart des politiques alimentaires un projet de sécurité sociale de l’alimentation est en train de se construire en opposition radicale au pouvoir actuel, que nous dit-il d’un système entre autres basé sur le don et les aides européennes ?
A travers leurs ouvrages et leurs expériences de terrain, les auteurs lèveront le voile sur les faces ignorées ou méconnues du système alimentaire. Ils situeront l’agir politique des paysans, bénévoles, salariés, etc. dans le contexte du changement climatique et des conflits politiques (guerre en Ukraine, etc.) en abordant la manière dont se construit un nouveau projet politique qui fait revivre aux partis prenantes La Bataille de la Sécu (Nicolas Da Sila).
Séminaire interne du Laboratoire d’Anthropologie Politique
54 bd Raspail 75006 Paris
Salle AS1_08
Séance du 26 mars- de 14h à 17h
et en visio sur zoom :
https://cnrs.zoom.us/j/97549373621?pwd=aG9jQStQaFl3VzQweFNhL09lOGRxQT09
ID de réunion : 975 4937 3621
Code secret : ywWW52
https://lap.ehess.fr/evenement/et-si-la-france-qui-faim-reprenait-la-terre-aux-machines